La laine des moutons et les fermières
Bon dimanche à vous toutes,
Bien des tricoteuses comprendront mon engouement pour la laine sous toutes ses formes, ses tailles et ses couleurs. Il m'est très difficile de résister à de nouveaux types de laine.
Toujours en train d'épurer mon atelier, il m'a fallu constater que je devrais atteindre l'âge de 300 ans si je voulais tricoter toute ces belles laines accumulées. J'ai donc trié, évalué, et décidé de laisser aller une bonne quantité de laine.
Dans un premier temps, j'ai dû apprivoiser Market place afin d'essayer de vendre ce lot de laine. Beaucoup de visiteurs mais peu d'acheteur intéressés.
Voyant que je ne recevais pas d'offre, j'ai donc contacté le cercle des fermières de Drummondville afin de leur donner toute cette laine qui sera très bien utilisée je le sais.
Je ne sais pas si vous avez en France une organisation comme les cercles des fermières.
Voici l'extrait d'un reportage sur la fondation des cercles des fermières:
1915
Pour contrer la désertion des campagnes, deux agronomes du ministère de l'Agriculture, Alphonse Désilets et Georges Bouchard, fondent le premier Cercle des fermières de la province de Québec, à Chicoutimi. La même année, trois autres cercles seront fondés, soit ceux de Roberval, Champlain et Trois-Rivières.
Par des rencontres réguliè1res, les femmes en milieu rural peuvent échanger, apprendre et développer une appartenance avec leur milieu. Quatre ans après la fondation du premier Cercle des fermières, on dénombre 34 cercles un peu partout à travers le Québec. En 1919, le premier congrès des Cercles des fermières permet d'élire un conseil provincial, de créer la revue «La Bonne fermière» et de mettre sur pied une exposition annuelle.
En référence: Collectif Clio, L'histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles, Montréal, éd. Remue-Ménage, 1982, p.307-308. Yolande Cohen, Femmes de paroles, Montréal, éd. Le Jour, 1990, p.28.
En complément:
Crédits pour la photo: Année: 1935. © nd Auteur: Inconnu. Référence: Archives Publiques Canada, PA-27509.
Les cercles des fermières de nos jours:
Les Cercles de Fermières du Québec, c’est la plus grande association féminine au Québec avec plus de 30 000 membres. De par leurs actions et les différentes oeuvres de bienfaisance qu’ils soutiennent, les Cercles de Fermières du Québec contribuent à l’amélioration des conditions de vie de la femme et de la famille, ainsi qu’à la préservation et la transmission du patrimoine culturel et artisanal.
Dans les années 1980, j'ai travaillé comme recherchiste auprès d'une dentelière qui, via la télévision, a enseigné l'art de la frivolité ainsi que la dentelle aux fuseaux. Beaucoup de nos travaux ont été publiés dans les magazines du cercle des fermières. J'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs d'entre elles et de donner des cours de frivolité.
C'est donc avec grand plaisir que je me suis départie de cette laine au profit des fermières, mais rassurez-vous il m'en reste assez pour tricoter jusqu'à mes 150 ans.
Bonne semaine à vous toutes.
@bientôt
Jo